Par
depalle-maeva
Le 2023-02-20
On a commencé réellement à étudier scientifiquement les champignons au XVIe siècle. Et on doit à Linné, naturalistesuédoise du XVIIIe siècle, d'avoir classé les milliers de champignons par espèces. C'est en France qu'a été la première à fonder une société consacrée à l'étude des champignons. Il s'agit de la fameuse Société Mycologique de France, fondée en 1884, à une époque de bouillonnement scientifique. Depuis, des centaines de mycologues, botanistes et savants ont publié, sous forme de taités, de bulletins ou de compte rendus, la somme de leurs incroyables travaux, richesse absolument phénoménale aidant à mieux comprendre le monde mycologique.
Les champignons ont toujours été source de mystère pour l'homme. Difficile, en effet, de comprebdre leur système de reproduction et de s'y retrouver parmi leurs innombrables espèces, si souvent variables. Alors que la botanique était depuis longtemps sur ses rails, la mycologie balbutiait et entraînait le bien des jugement ou affirmation erronés. Par exemple, les Anciens croyaient dur comme fer qu'un champignon naissait d'un rayon de soleil ou d'une goutte de rosée. Poétique, certes, mais peu scientifique... Faute de base scientifique, les Latins mettaient dans le même sac, sous l'appellation Boletus, psalliotes, vesses de loup, oronges. En 1729, l'Italien Micheli comprend le rôle joué par les spores dans la reproduction des champignons. La botanique, elle, a identifié et expliqué depuis lontemps les cycles de reproduction de la majorité des plantes et des fleurs. Ce qui fait défaut au mycologue, c'est un bon microscope. Son apparition va lui permettre de mieux classer les espèces en les étudiant en détail. Spores, tubes, lames, pasides prennent soudain un relief inattendu. Le français Quélet suit les traces du suédois Elias Fries et, toujours grâce au microscope, identifie 400 nouvelles espèces de champignons. Ses travaux font aujourd'hui encore, autorité. Les frères Tulasne, Bresadola, Boudier, Heim, et plus près de nous Kühner et Romagnesi, tous ont contribué à la connaissance des champignons. Grâce à leurs efforts, la mycologie cesse enfin d'être parente pauvre de la glorieuse botanique et gagne ses lettres de noblesse.