Par
depalle-maeva
Le 2022-01-13
-Définition-
Les chakras ( चक्र, écriture devanagari en Sanskrit = roue ou disque ; prononciation phonétique : « tchakra » en sanskrit, « chakra » en français, en IAST : cakra ; pali : chakka ; tibétain : khorlo ; indonésien et javanais : cakra) est le nom sanskrit traditionnellement donné à des objets ayant la forme d'un disque, parmi lesquels le soleil. Le terme est aujourd'hui plus connu pour désigner des « centres spirituels » ou « points de jonction de canaux d'énergie (nāḍī) » issus d'une conception du Kundalinî yoga et qui pourraient être localisés dans le corps humain. Selon cette conception, il y aurait sept chakras principaux et des milliers de chakras secondaires. On trouve ce concept dans la Yoga Chudamani Upanishad (composée entre le VIIème siècle et Xème siècle) et la Yoga Shikha Upanishad. Ce sont des centres énergétiques répartis le long du corps. Il existe 7 chakras majeurs. Ce sont des points d'intersections dans lesquels circulent le "Chi" ou "énergie vitale". Les 7 chakras pincipaux sont décrits comme formants une colonne lumineuse partant de la base de la colonne vertébrale jusqu'à la tête. Chaque chakras est associé à l'énergie d'une couleur, à de multiples fonctions spécifiques, à un aspect de la conscience...
-Histoire-
La plus ancienne mention connue des chakras se trouve dans les dernières upaniṣad (plus spécifiquement, la Brahma Upaniṣad et la Yogatattva Upaniṣad). Les chakras sont issus d'un système de croyances philosophiques issues de l'hindouisme. Les premiers textes qui en parlent sont écrits en sanscrit. Pour les personnes adhérant à ces croyances, ils ont une réalité physique et physiologique au même titre que d'autres organes, même si cette physique est, dans leur conception, beaucoup plus subtile. En occultisme, il est affirmé que la clairvoyance permettrait de les voir comme des centres de lumière et d'énergie.
Dans l'Inde ancienne, le mot désignait un disque de métal — or, cuivre ou fer — symbolisant le pouvoir d'un râjadit chakravarti : celui qui fait tourner la roue de la destinée des hommes, qui tient leur vie dans ses mains, mais aussi, peut-être, celui qui est à l'image de sūrya, le soleil. Le titre de chakravarti ou chakravartin était donné à un souverain ayant fait le sacrifice du cheval ou ayant réalisé de grandes conquêtes. Le disque est l'attribut principal du dieu Vishnou. Dans l'hindouisme, la roue représente la structure des mondes et de l'individu, « dont le noyau est le cœur, les rayons ses facultés et les points de contact avec la jante les organes de perception et d'action ». Le terme fut ensuite utilisé pour qualifier Bouddha et les souverains bouddhistes, qui font tourner la roue de la loi (geste de dharma chakra-mudrâ).
On retrouve ainsi très logiquement une représentation de chakra dans l'emblème et le drapeau de l'Inde. À l'origine, devait se trouver dans la bande blanche le rouet de Gandhi, c'est-à-dire l'outil emblématique de l’autosuffisance. Il fut plus tard remplacé par le chakra d'Ashoka, un symbole bouddhiste, sous l'influence de Bhimrao Ramji Ambedkar, le rédacteur hors-caste de la constitution indienne qui finit par se convertir au bouddhisme.